Bien que cette lecture m’ait un peu déroutée au début, j’ai tout de suite adhéré à l’histoire. Et, au fil des pages, j’ai fini par comprendre quelques-uns des mécanismes d’écriture de l’auteur, ce qui m’a fait davantage aimé cet ouvrage.
L’histoire :
Celle d’une maison qui semble hantée.
L’histoire d’une mystérieuse femme.
Et une enquête.
Les personnages :
Lady Alice Horsey, est une jeune femme qui aime cultiver le mystère. Ce voile qui dissimule ses traits la rend intrigante et attirante à la fois. Quant à ses humeurs changeantes, à cette fragilité qui la caractérise tout autant que sa force de caractère, ce sont autant de raisons qui pousse le lecteur à s’interroger sur cette femme.
Dominic Yelverton est donc un ancien inspecteur de Scotland Yard. C’est lady Horsey qui lui a demandé de venir pour enquêter sur le mystère de sa villa Myosotis. Mais le Britannique va se heurter à une famille qui cultive le secret et sera bien en peine de mener ses investigations. De même, il a du mal à comprendre le comportement, à la fois étrange, attirant et repoussant, de son hôtesse.
Le reste de la villa se compose du père Horsey et de ses deux fils, d’un peintre et de domestiques. Autant de personnages mystérieux que l’on croit pourtant percer à jour à chaque chapitre.
La plume de l’auteur :
Dans un récit narré au passé, Aude Réco fait s’alterner les points de vue des différents protagonistes à travers 19 chapitres. Ainsi, on revit souvent un événement, avec un point de vue différent, avant de progresser dans l’histoire. Mais au lieu de conforter le lecteur dans les hypothèses qu’il mène lui-même au cours de cette enquête, cela le déstabilise le plus souvent.
On ne peut donc que souligner l’habileté de l’auteur à mêler enquête et fantastique à travers une plume à la fois fluide et soutenue.
Par ailleurs, le fait de s’appuyer sur un tableau mystérieux n’est pas sans rappeler quelque classique de la littérature…
Une délicieuse enquête, entre fantômes et tableau sanglant.