Auteurs : Sophie Dabat, Morgane Caussarieu & Vanessa Terral
Éditeur : Chat Noir
Nombre de pages : 317
Catégories : Bit-Lit, Fantastique & Horreur
Prix : 19,90€

Pourquoi ce livre ?
Pour le #pumpkinautumnchallenge
Pour lire un livre de vampires
Parce que c’était une relique de ma PAL
Parce qu’il est dédicacé

Chroniques

Il existe des territoires où le progrès n’a pas encore éradiqué les vieilles croyances et leurs pratiques. L’Afrique, berceau de l’humanité, en fait partie.
Chamans, Mambos, Sangomas… Autant de sorciers qui œuvrent dans l’ombre à protéger les fidèles, mais aussi à réveiller les anciens Dieux, démons et loas.
Magie blanche ou magie noire, en dehors des frontières de ce continent, tel un serpent, discret et insinueux, elle se répand.
Ainsi, le jeune punk Mika sera initié malgré lui aux secrets du vaudou, en plein carnaval de la Nouvelle-Orléans, et devra composer avec l’esprit des morts, le terrible Baron Samedi et son armée de gamins buveurs de sang.
À Marseille, des meurtres rituels obligent le capitaine Dilaniti à renouer avec ses racines, le Swaziland, un pays sous dictature militaire où règnent encore les traditions liées au Muti, culte tribal qui vampirise la population.
Au Maghreb, les djinns, esprits nés d’un feu sans fumée, peuvent posséder les vivants. La grossesse avait chassé celui qui résidait en Leila. Entourée de son fils et de son mari, la jeune femme devrait être heureuse. Pourtant, un regard brûlant pèse sur son âme.
Trois auteurs reconnues de la nouvelle génération s’associent pour vous conter ces légendes africaines… À leur manière… Trois romans courts, violents et sans concessions, aux accents sauvages de ce continent insoumis.

Malgré le côté crade et gore, j’ai bien aimé lire ces trois novellas qui changent un peu de mes lectures habituelles.

Les histoires :
Celle d’une femme possédée par un djinn.
L’histoire d’une sorcière et du Baron Samedi.
Une histoire d’enquête et de vampires.

Les personnages :
Dans l’Ivresse du Djinn, Leila est une jeune femme sur le point de se marier. Sa rencontre avec un djinn va repousser cet événement, mais pas l’annuler. Perdue quelque part entre le devoir du respect de la tradition et l’envie de s’y opposer, Leila est une femme forte qui saura faire face aux horreurs de sa vie.
Dans la danse éternelle des roseaux, Hlengiwe Dilaniti est capitaine de police à Marseille. Originaire du Swaziland, elle n’a pas son pareil pour résoudre les enquêtes et monte en grade à une vitesse fulgurante. Mais si elle ne dit rien sur elle et sur ses racines, c’est parce qu’elle cherche à enfouir son passé douloureux. Sa dernière enquête risque cependant de remuer tout cela.
Dans les enfants de Samedi, deux personnages sont importants : Mika et Ghilane. Le premier est français, punk et drogué. Il se rend en Nouvelle-Orléans pour une histoire d’héritage. La seconde est une femme plantureuse qui tient un restaurant traditionnel. Elle est la fille de la domestique de l’aïeule de Mika et est très liée au vaudou.

La plume et l’univers des autrices :
Vanessa Terral, Sophie Dabat et Morgane Caussarieu nous livrent ici trois histoires de femmes face à la magie, les vampires et les hommes tout aussi dangereux.
L’Ivresse du djinn est une novella écrite à la troisième personne et se déroule au Maroc. À travers son récit, Vanessa Terral parle de quelques traditions de ce pays, de certaines croyances, mais également de la place de la femme. C’est une histoire très dure de possession et de maltraitance qui pourtant est porteuse d’espoir.
La danse éternelle des roseaux, écrite par Sophie Dabat, est une enquête paranormale mettant en scène une femme forte qui se doit de faire sa place dans un monde d’hommes. Le récit est écrit au passé et à la troisième personne, et se déroule à la fois à Marseille et au Swaziland. Beaucoup de violence dans cette histoire entre passé et présent qui donne une autre version du mythe vampirique.
Les enfants de Samedi est également une novella écrite au passé et à la troisième personne. Égale à elle-même, Morgane Caussarieu nous propose une histoire sale, à l’image des humains et créatures qui peuplent ses récits. Sa plume crue permet une immersion totale dans les bas-fonds, nous faisant découvrir ou redécouvrir le vaudou et le Baron Samedi.

Trois histoires fortes. Trois femmes (obligées d’être) fortes. Trois univers sombres. Une lecture qui nécessite d’avoir le cœur bien accroché !

Les histoires : 4,5/5     Les personnages : 4/5     Les univers : 4/5     Les plumes : 4,5/5

Total : 17/20

Je vous invite à lire