Auteur : Julia Richard
Éditeur : HSN
Nombre de pages : 269
Catégories : Fantastique & YA (mais pas trop^^)
Prix : 21,90€

Pourquoi ce livre ?
Parce que le résumé me faisait envie.
Parce que l’autrice disait qu’il n’était pas si YA que ça.
Parce que j’avais très envie de découvrir la plume de l’autrice.
Parce que pour une fois, je voulais lire un livre fraîchement sorti.

Chroniques

« Du temps, de la vie, de l’amour et de l’impardonnable. »

Grand-papy prétend que d’étranges phénomènes se sont produits il y a cinquante ans et qu’une fois encore, le pire est à venir. Mais Grand-papy, il perd la tête ces derniers temps et, plus qu’une magie qui se réveille, ce qui me préoccupe surtout, c’est le poids des responsabilités.
Schmutzheim est un petit village paisible au fin fond d’une vallée reculée. Astrid, dix-sept ans, y prend soin de son aïeul à la santé déclinante et de sa petite sœur Ingrid. Parvenant difficilement à joindre les deux bouts, les filles complètent leur activité fermière avec le commerce de remèdes artisanaux, ce qui leur vaut la réputation de sorcières et la méfiance de leurs voisins. Et alors que d’obscurs miracles se multiplient autour d’elles, combien de temps encore avant qu’elles ne soient désignées coupables ?

J’ai beaucoup apprécié ce livre (et pas seulement parce qu’il y a des mots et bouts de phrases en allemand^^). Ce qui m’a plu, c’est l’évolution des personnages, l’univers dans lequel est ancré l’histoire… et bien sûr la plume à la fois riche et simple de l’autrice (oui, c’est possible !).

L’histoire :
Celle d’un petit village paisible.
L’histoire d’une jeune fille et de sa sœur.
Une histoire de rivière, de sorcières et de miracles.

Les personnages :
Astrid a dix-sept ans et vit avec son grand-père et sa petite sœur. En tant que pilier de la famille, elle s’occupe des chèvres, de vendre les fromages, mais aussi de concocter des baumes pour aider les habitants du village. Hélas, cette dernière activité, bien que très utile à plusieurs d’entre eux, lui vaut le surnom de sorcière. Bien que timide, Astrid est une fille forte qui fait ce qu’il faut pour la survie de sa famille.
Ingrid est la petite sœur d’Astrid et va avoir treize ans. Elle se voit donc déjà comme une petite femme et jalouse sa grande sœur pour sa beauté, mais aussi pour tout ce qu’elle fait et qu’elle lui interdit presque de faire. Elle a un caractère plus trempé qu’Astrid et n’hésite pas à se (les) défendre.
Wilfried est le grand-père des filles. Diminué par l’âge, il a du mal à se déplacer et semble délirer de plus en plus au sujet de la rivière. Mais si ses filles sont accusées d’être des sorcières, lui reste plutôt bien vu puisqu’ancêtre du village.

La plume et l’univers :
Dans un récit au présent et à la première personne, Julia Richard nous plonge dans un presque huis clos. En effet, l’histoire tourne essentiellement autour des mêmes personnages et se passe dans l’espace restreint d’un « petit village au fin fond d’une vallée reculée ».
Si la protagoniste principale est jeune, on ne retrouve pas dans ce roman les thématiques classiques dans un livre de YA fantastique (amour, combat, élue…). Pour autant, le roman traite avec une grande justesse du quotidien d’une jeune fille banale, de ses difficultés à vivre voire à survivre dans un monde qui ne veut pas vraiment d’elle, de ses découvertes et de son combat pour sa famille et son village.
Le vocabulaire utilisé nous plonge vraiment dans un petit village retiré (possiblement en Lorraine) avec des tournures et une langue particulières.
Le côté fantastique se fraye lentement mais sûrement un chemin dans le récit, dans la vie de l’héroïne et dans la tête du lecteur. C’est un fantastique digne des contes de fées : à la fois merveilleux et inquiétant.

Un roman sombre et merveilleux. Un YA pour adultes aussi !! (Et avec un petit côté Heidi^^)

L’histoire : 4,5/5     L’univers : 4,5/5     Les personnages : 4,5/5     L’écriture : 4,5/5

Total : 18/20

Je vous invite à lire