Auteurs : Georges Orwell & Fido Nesti
Éditeur : Grasset
Nombre de pages : 223
Catégories : Dystopie & Roman graphique
Prix : 22€
Pourquoi ce livre ?
Parce que je l’ai emprunté.
Parce que je voulais découvrir ce « roman ».
Pour le #summerbookchallenge.
Pour m’occuper avant le #assassinsbookschallenge 🙃
Au Ministère de la Vérité, Winston Smith réécrit l’Histoire. Adapter le passé afin de ne pas contredire le Parti, tout faire pour préserver le règne et les ambitions de Big Brother, voici les missions de cet homme dont la soif de révolte grandit pourtant jour après jour. Mais sa liberté de penser pourrait lui coûter la vie, car la menace est permanente au cœur de cette tyrannie de la surveillance qui ressemble étrangement à notre société contemporaine…
Portée par le dessin puissant et envoutant de Fido Nesti, cette version graphique de 1984, le roman culte de Georges Orwell, constitue un événement exceptionnel.
Je dois dire que je ne sais pas si j’ai aimé ou pas ce livre. Les dessins ne sont pas dans la lignée de ceux que j’affectionne… Pourtant, par bien des égards, j’ai apprécié ma lecture. J’y ai retrouvé de nombreuses choses, cela m’a amenée à réfléchir sur d’autres, et finalement, les dessins reflètent parfaitement l’univers.
L’histoire :
Celle d’un monde sous surveillance.
L’histoire d’un parti politique.
Mais aussi l’histoire d’un homme, de sa survie, de ses envies / besoins…
Les personnages :
Winston Smith travaille au Ministère de la Vérité. Là, il doit modifier les écrits antérieurs afin d’assurer la suprématie du Parti. Son quotidien est rythmé par la routine : lever, gymnastique, travail, retour à la maison. Comme tous ceux qui ont le même niveau social que lui (entre les dirigeants et les prolétaires), il porte le bleu tous les jours. Et s’il vit dans ce monde et participe à sa perpétuité, il commence à se poser des questions… et à craindre le pire !
Big Brother est le chef du Parti depuis toujours. Il est l’image que l’on voit partout, celui pour qui tout doit être fait. Il est le pouvoir et la surveillance.
Le télécran peut aussi être vu comme un personnage à part entière. Il est présent partout et régit la vie de tous (sauf peut-être des prolétaires). À travers lui, on peut vous perler directement, on peut vous observer, vous donner des ordres… Le fameux « Big Brother is watching you », que l’on voit placardé partout, c’est à travers lui que cela se fait.
La plume et le pinceau :
Si j’imagine que le récit n’est pas complet comme dans le roman, j’ose croire qu’on a gardé les bases…
On a donc ici un récit à la troisième personne et au présent. Les auteurs nous plongent dès le début dans la vie du protagoniste principal. On le suit dans son quotidien, découvrant le monde dans lequel il vit au fil des pages. On se pose des questions en même temps que lui et on le voit évoluer peu à peu vers une rébellion. La plume comme le pinceau font bien ressentir au lecteur combien s’élever contre le système peut être difficile.
Dans ce roman, Georges Orwell invente un nouveau langage : le néoparler. Il permet de réduire le nombre de mots utilisés et donc, à plus long terme, la pensée des hommes qui le parlent. L’auteur nous invite également à découvrir une société qui ressemble aux sociétés dictatoriales (et notamment communistes) que l’on connaît. Il reprend tout ce que ces systèmes utilisaient. Ainsi, il « dépersonnalise » l’humain et rend la masse (mais surtout les dirigeants derrière elle) surpuissante.
Enfin, Fido Nesti semble s’être approprié le roman, le teintant essentiellement de gris et de rouges. Dans ses dessins, tout semble passer par les yeux : ceux de Big Brother bien sûr, mais aussi ceux des personnages qui se voient transformés lorsqu’ils ressentent telle ou telle émotion.
Un roman graphique qui fait réfléchir, aussi bien sur notre présent que sur notre passé… et notre avenir.
L’histoire : 4/5 L’univers : 4/5 Les personnages : 3,5/5 La plume et le pinceau : 3,5/5