Auteur : Magali Lefebvre
Éditeur : Chat Noir
Nombre de pages : 125
Catégories : Fantastique, Gothique & Novella
Prix : 12€

Pourquoi ce livre ?
Pour le cours d’enchantements du #magicarium
Parce que je voulais découvrir la plume de l’autrice
Parce que c’est un petit livre

Chroniques

À l’aube de l’été 1812, Sirine perd le sommeil. Depuis que son époux Zéphyr, soldat de l’armée napoléonienne, est parti au front, elle sombre dans l’angoisse. Une angoisse que rien n’apaise, aiguisée par les cris réguliers de la chouette qui niche dans les combles. Sirine voit l’oiseau comme un mauvais augure, une figure de la mort dont elle craint tant qu’elle n’emporte son époux.
Pour contrer ses nuits blanches hantées par l’inquiétude, Sirine tente de trouver du réconfort dans la lumière du jour ainsi que dans les bois entourant la demeure, ces bois qui abritent tant de tendres souvenirs. Mais au crépuscule, ses peurs rejaillissent, chassant tout espoir de repos. Lorsqu’une nuit retentit le cri d’une harpie, Sirine perd pied. S’agit-il d’un cauchemar halluciné induit par son manque de repos ? Ou ses pires craintes ont-elle pris chair ?
Peut-être la réponse se trouve-t-elle nichée au cœur des ténèbres. À moins que Sirine ne s’y perde…

J’ai lu ce court roman en un jour, et je l’ai beaucoup aimé. Ayant fait une quasi insomnie la veille, je me suis plus que reconnue dans l’héroïne 😅

L’histoire : 
Celle d’une femme dont le mari est parti au front.
Une histoire d’insomnies et de chouettes.
L’histoire d’une femme-oiseau.

Les personnages :
Sirine est une jeune mariée qui vit chez ses beaux-parents depuis que son époux est parti au front. Prise de mélancolie et de tristesse, elle ne parvient plus à dormir la nuit, errant dans la maison et les jardins. Mais dans les ténèbres de la nuit, une chouette ne cesse de l’effrayer par ses mauvais présages, sans compter cette harpie qui semble la poursuivre. L’angoisse naît donc chaque soir à la nuit tombée…
Aurore est la belle-mère de Sirine. Si elle se soucie de sa bru, elle ne semble pas comprendre ce qui lui arrive. Pour autant, elle est toujours là pour elle.
Zéphyr, l’époux de Sirine, est le grand absent de cette novella. Pourtant, c’est bien à elle qu’elle semble s’adresser à chaque page, presque comme une lettre. Ainsi fait-il planer son ombre sur la maisonnée, tantôt rassurante, tantôt effrayante tant il serait terrible qu’il meure au front.

L’histoire :
À travers un récit écrit au présent et à la troisième personne, Magali Lefebvre nous plonge dans un conte gothique où le surnaturel s’installe au fil des pages, teintant cette histoire de toujours plus de ténèbres.
Écrite du point de vue de l’héroïne, cette novella est comme une lettre qu’elle écrirait à son époux parti au front. Une lettre comme on n’en fait plus, avec une plume poétique où le lexique de la musique et celui de la nuit ont la part belle.
Au fil des pages, la tension due au surnaturel monte peu à peu. Un surnaturel qui, d’ailleurs, pourrait très bien n’être le fruit que d’hallucination nocturnes elles-mêmes dues aux angoisse de l’héroïne.

Une excellente novella gothique qui saura vous empêcher de dormir car hors de question d’aller se coucher sans avoir le fin mot de l’histoire !

L’histoire : 4/5     Les personnages : 4/5     L’écriture : 4,5/5     Mon appréciation : 4,5/5

Total : 17/20

Je vous invite à lire