Auteur : Ophélie Duchemin
Éditeur : Plume Blanche
Nombre de pages : 609
Catégories : Fantasy, Réécriture & Romance
Prix : 20€
Pourquoi ce livre ?
Pour le #coldwinterchallenge.
Pour le challenge « vide ta PAL ».
Parce que j’avais aimé les deux opus précédents.
Perte.
Errance.
Tourmentée par les ombres d’un passé qu’elle a partiellement oublié, Cléa fuit vers l’inconnu, dans l’espoir de trouver un infime éclat de lumière au milieu des ténèbres. Poursuivie par des visions et des voix qui la hantent depuis toujours, elle se voit sombrer peu à peu dans la folie.
Pour Archer, l’assassin personnel de la Shulame, il n’y a pas d’échappatoire possible. C’est obéir ou périr ! Lorsqu’elle lui ordonne de ramener cette jeune femme à la chevelure dorée, il sait déjà qu’il devra se montrer sans pitié. Peu importe s’il condamne une innocente au pire des sorts ; son âme à lui, s’est fracassée il y a bien longtemps sur les pavés de la mort et de la servitude.
« Des cendres de l’oubli tu devras renaître avant d’y errer pour toujours. Brûle de ce feu qui embrase même la nuit ou ton amour se consumera dans les flammes de ton cœur meurtri. »
Bien qu’il m’ait fallu près de deux semaines pour le lire et que j’aie détesté être dans l’incompréhension pour certaines choses, j’ai beaucoup aimé ce livre. Il m’a fait vivre mille et une émotions : du rire au larmes, de la colère à la joie en passant par la tristesse… Un excellent concentré (pas si concentré que ça vu la pavasse) qui m’a rappelé les deux tomes précédents des Gardiens d’Ülgeriin.
L’histoire :
Celle de Raiponce… mais en bien plus sombre.
L’histoire de chaînes que l’on cherche à briser.
Une histoire d’amour et de souvenirs voilés.
Les personnages :
Cléa Rosendahl ne se souvient pas de son passé avant ses 11 ans. Il faudra encore deux ans à l’adolescente pour fuir une mère qui l’enferme dans une tour et refuse de lui parler de son passé. Et, après des années à souffrir mille maux, Cléa commence à se libérer de ses chaînes. C’est une fille d’apparence fragile, une « petite fleur » qui cache pourtant un caractère bien trempé, prête à vous assommer d’un coup de poêle ! Bien qu’elle n’en ait pas vraiment, elle croit en la famille et espère que l’amour peut tout vaincre. Elle se battra comme une lionne pour défendre les siens, quitte à se perdre dans les méandres de ses souvenirs…
Archer Carwig est l’Ombre de la Shulame. Il fait tout ce qu’elle lui demande : il tue, il torture, il kidnappe. Sa servitude, il la doit à la drogue, mais aussi à tout ce qu’il a perdu en même temps que son âme. Pourtant, il parvient parfois à en sortir : juste quelques secondes qui l’aident à se souvenir d’un passé mort et enterré.
Nalys Eejuli est la Shulame, l’impératrice du royaume de Calyn. Elle possède une armée d’assassins, les Sencas, qu’elle dirige comme autant de marionnettes pour asseoir son pouvoir. C’est une femme rusée, prête à tout pour parvenir à ses fins.
La plume de l’autrice :
Dans une histoire au passé et à la troisième personne, Ophélie Duchemin nous emporte une dernière fois en Ülgeriin, ce monde de fantasy dans lequel elle revisite des contes. Dans cette réécriture de Raiponce, on retrouve aussi bien le Disney que le conte original des frères Grimm : on revoit le dessin animé et, en même temps, on retrouve l’horreur et le côté sombre des contes anciens. Aucun personnage n’est foncièrement bon ou mauvais et tous sont persuadés du bienfondé de leurs actions. Et de l’action, dans ce roman, il y en a !!! Tout comme de nombreux sentiments : amour, famille, haine, jalousie…
Quelques parties du roman sont également écrits au présent… justement parce qu’il y est question de temporalité. Mais est-on alors dans le passé ou dans le futur ? L’autrice semble se jouer de son lectorat, lui faisant parfois s’arracher les cheveux lorsqu’il tente de comprendre, à l’image de cette héroïne qui évolue dans le flou d’une mémoire morcelée, sans cesse tiraillée par des voix étranges.
Une sombre revisite de Raiponce dans laquelle on tremble en même temps que l’héroïne.
L’histoire : 5/5 Les personnages : 5/5 L’écriture : 5/5 Mon appréciation : 5/5
Total : 20/20
Les Gardiens d’Ülgeriin, c’est aussi :
Rose Éternelle
Murmures de l’Océan