La Marquise d’O…
Auteur : Heinrich von Kleist
Éditeur : Schöningh
Langue : Allemand
Nombre de pages : 50
Catégorie : Nouvelle
Prix : 7,57€
Pourquoi ce livre ?
Parce que j’essaie de lire un livre en VO par mois.
Parce que celui-ci était très court.
Parce que je me souviens que l’inspectrice en avait parlé, un jour…
Dispo sur livraddict :
La marquise vit l’enfer de la guerre. Lors de la mise à sac de sa ville, le comte F…, un officier russe, la sauve d’un groupe de soldats avant de la violer et de la mettre enceinte. Une fois la grossesse révélée, sa famille la chasse. L’agencement des affaires familiales suit les règles sociales, et les enfants naturels sont honnis. La marquise a oublié le viol à cause d’une perte de connaissance. En désespoir de cause, elle déclare qu’elle épousera le père de l’enfant s’il se présente.
Je connaissais l’histoire de base, mais je ne m’attendais pas du tout à ce style d’écriture. Allez savoir pourquoi, j’étais persuadées qu’il s’agissait d’un monologue interne alors que pas du tout ! Du coup, cela m’a un peu déstabilisée au début, mais pas autant que les très longues phrases et le discours indirect omniprésent. Sans compter bien sûr que l’héroïne m’a prodigieusement énervée !!
L’histoire :
Celle d’une femme rejetée pour une faute qu’elle n’a pas commise.
L’histoire d’une vie bafouée.
Une histoire d’honneur.
Les personnages :
La Marquise d’O… est un personnage tout à fait détestable au début. Veuve et mère de déjà deux enfants, elle ne se rend pas compte qu’elle est enceinte et se voit comme une vierge Marie ! Elle laisse son père, son frère et sa mère parler pour elle… jusqu’à ce que sa famille la rejette. À partir de là, elle devient plus active et prend son destin en main.
Le Commandant et Mme G… sont les parents de la marquise. L’un comme l’autre protègent leur enfant envers et contre tout, du moins tant que cela n’entache pas leur honneur. Car sitôt la grossesse déclarée, le Commandant va renier sa fille et la chasser de chez eux.
Quant au comte F…, il cache bien son jeu auprès de la famille G… en passant pour un sauveur. De fait, c’est lui qui a libérer leur fille des vils soldats russes. C’est lui encore qui n’a de cesse de la demander en mariage, peu importe l’enfant qu’elle porte (tu m’étonnes…) !
La plume de l’auteur :
Heinrich von Kleist s’appuie sur une véritable histoire pour créer son récit. Et de fait, on a l’impression que le narrateur relate des faits, se servant du discours indirect tout au long des pages. Seuls quelques passages laissent les personnages s’exprimer plus librement.
Pour le reste, les lieux et les noms de famille ne sont donnés que par la première lettre.
Quant au récit en lui-même, il se fait au passé et à la troisième personne, usant des phrases à rallonge comme peu savent le faire.
Un classique de la littérature allemande. Des phrases longues et un discours indirect omniprésent rendent cette lecture un peu difficile.
L’histoire : 3,5/5 Les personnages : 3/5 L’écriture : 3,5/5 Mon appréciation : 2/5
Total : 12/20